RANÉROU Les femmes du marché de Ranérou exposent leurs doléances

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La campagne électorale reste le moment le plus propice pour les populations de faire part aux autorités leurs doléances. Les femmes commerçantes de Ranérou espèrent que les élus porteront leur voix à l’Hémicycle.

En cette matinée de mercredi 06 novembre, dominée par une chaleur d’étuve et un soleil accablant, la circulation est bruyante. Les Ferlanké militants de Pastef et sympathisants continuent leurs activités politiques après le passage, hier, de leur leader Ousmane Sonko, dans leur localité. Les riverains font des va-et-vient incessants. La ville semble se remuer. Aux abords de la route nationale RN3, les femmes y ont installé leur mini marché. Une dizaine de tables constitue ce marché atypique. A part le grand Louma que la ville accueille le lundi, c’est dans ce marché que les populations s’approvisionnent. Un espace où l’on a du mal à trouver les condiments nécessaires. Les commerçantes proposent des légumes, du poisson et d’autres aliments. A côté de leurs étals, tout derrière, des chevillards proposent leur produit. Ranerou reste une ville où la viande est accessible à toutes les bourses. La cinquantaine, une des dames du marché propose à deux clients des détergents… Dégué Diallo confie que ce sont les femmes qui ont transformé l’endroit en marché. Elle informe que celui construit n’est pas encore opérationnel pour accueillir les vendeurs de produits frais. En plus d’être dépourvu d’électricité, les toilettes ne sont pas aussi prêtes. Ce qui fait dire à notre interlocutrice que l’ouverture du marché constitue une priorité pour elles malgré que les autorités les invitent à rejoindre le marché. Pour des raisons de rentabilité, ces femmes squattent ainsi une partie de la route nationale. Sur le plan sanitaire, elle indique que le plateau médical n’est pas relevé. Les populations souhaitent qu’on affecte de bons médecins qualifiés dans plusieurs domaines. Elle a aussi évoqué le manque de travail de leurs enfants, désœuvrés et dans l’oisiveté. « Ici, les jeunes n’ont pas de boulot. Ils sont presque tous pris en charge par leurs parents. »,dit-elle avec désolation… Nassi quant à elle, soutient que les femmes de cette localité n’obtiennent pas de financements de l’Etat. Elles sont souvent zappées. « J’ai mon Ninea et mon registre de commerce mais je n’ai jamais obtenu de financements malgré mes multiples dépôts. C’est pourquoi je ne me fatigue plus. On espère qu’avec le nouveau régime, les choses changeront », espère-t-elle. Elle confie qu’elle se rend à Ourossogui pour acheter de la marchandise. A côté d’elle, la dame Cira Sy est en train de mettre de la glace pour rendre frais son poisson. Un peu plus âgée que Nassi, elle confirme sa voisine soutenant qu’elles sont des oubliées dans la zone. Selon elle, les femmes du Ferlo ont beaucoup de projets, mais n’ont pas de soutiens pour les réaliser.

Le Soleil

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